Comment surpasser son démon intérieur
Qui ne la connaît pas, la petite voix intérieure à mille excuses : « Ah, il fait trop froid pour sortir, il est déjà sombre, la journée était trop stressante, mes vêtements de sport sont déjà lavés » - qui ne connaît pas ces pensées ? Parfois, il faut beaucoup d'efforts pour parvenir à garder la motivation. Il y a des moments comme ceux - ci pour tout le monde, même en tant qu'athlète de compétition qui aime la course de plein cœur.
Mais heureusement, il existe de nombreuses façons de surmonter notre démon intérieur, car après tout, cela dépend bien de notre propre volonté. Pour la renforcer, il peut bien servir à prendre quelques précautions avant de commencer la période d’entraînement. Parce que le jour va venir, où il faudra quelques efforts pour commencer l'entraînement.
Planifiez les incohérences
Un point important pour faire face aux jours difficiles est l'établissement d'objectifs fermes. De se déterminer un objectif réaliste dans un avenir proche peut avoir un impact majeur sur votre motivation. Une fois l'objectif est défini, il est bien sûr important de s'entraîner. Une autre astuce d’assurance de motivation : vos amis ! Bien que la course à pied soit un sport individuel, la plupart des coureurs s'entraînent régulièrement en groupe. Non (seulement) pour se mesurer, mais aussi pour avoir quelqu'un à vos côtés pour les jours difficiles sans inspiration. Au même temps, un entraînement régulier en groupe peut aider à trouver un bon rythme d'entraînement. Car cette routine bien acquise est une autre astuce pour surmonter votre démon intérieur.
Les Bons Vieux Jours…
Pour les mauvais jours, il est important d'utiliser des astuces mentales. Par exemple, vous pouvez vous visualiser vos expériences extraordinaires déjà vécues :
Souvenez-vous de votre exploit : il faisait que 2° Celsius, le vent était froid, le sol était boueux et la pluie coulait comme des seaux. Pendant l’échauffement, vous n’aviez presque rien remarqué, car vous étiez suffisamment couvert par vos vêtements, mais soudain, quelques minutes avant le départ de la course, vous aviez dû enfiler vos vêtements de compétition. Vos chaussures de course n’étaient guère plus épaisses que des chaussettes renforcées par quelques pointes sur la semelle, et elles étaient tout de suite trempées après le premier pas. Vous portiez que des shorts et une chemise de course sans manches, car de s’habiller plus aurait fait absorber trop d'eau et aurait ajouté du poids supplémentaire à transporter pendant la compétition. Et puis le dernier point, mais non le moindre : les gants ! Au moins, vos mains restaient un peu chaudes. Alors ce jour-là, même si c'était des conditions misérables, je n'aurais jamais gaspillé la moindre pensée à l'inconfort des conditions, car je m’avais entraîné pendant des mois pour ce jour-là de la compétition. Le temps ne m’aurait jamais arrêté, au contraire, je l'avais vu comme une motivation supplémentaire, car j'étais sûr que certains des 300 autres athlètes avaient eu des problèmes avec ces conditions-là. Alors, c'était ma chance !
Pour des journées de compétition comme celles-ci, généralement vous arrivez à ignorer les influences extérieures. Mais ces expériences m'aident aussi pour les journées d’entraînements normaux où il est un peu plus dur de sortir par la porte d'entrée et de s’engager. D'une part, j'ai envie de revivre ces émotions de la compétition et de l’exploit, d'autre part, le simple fait de penser à cette journée augmente ma motivation considérablement.
Mais des émotions euphoriques ne sont pas seulement liées aux exploits passés ou aux objectifs futurs. Elles peuvent aussi bien surgir dans le présent immédiat, par exemple par la satisfaction et le bonheur quand, malgré des conditions difficiles, vous vous avez surpassé et que vous avez satisfait votre plan d’entraînement. Ne serait-ce pas une raison suffisante pour encore y ajouter un tour d’honneur ?
Informations sur Florian Lussy (https://www.florianlussy.ch)
Ce coureur de course à longue distance de Nidwalden a étudié et a couru pour l’équipe de l'Université du Nord du Texas aux États-Unis. Il s'est qualifié deux fois pour le championnat américain universitaire pour la course à pied cross-country et a représenté la Suisse au championnat d'Europe de Cross-Country en 2018. Florian a terminé ses études avec succès l'été dernier et, avec le soutien d'Ísey Skyr Suisse, veut se hisser au sommet de l'Europe de la discipline.